La recette en vol de l’instrument PHEBUS est divisée en 3 phases. La première, réalisée 3 jours après le lancement consistait essentiellement à déverrouiller le mécanisme de blocage du scanner (mécanisme de pointage de l’instrument).
La seconde phase, qui vient de s’achever, a permis de réaliser un test fonctionnel de presque tous les sous-systèmes :
1. Allumage de l’instrument en mode dit « standby » (DPU ON, sous-systèmes OFF), vérification de la télémétrie de base (statuts, températures, tensions…)
2. Vérification du fonctionnement du mécanisme de basculement de la fente
3. Vérification des réchauffeurs de décontamination des réseaux de diffraction
4. Vérification fonctionnelle basique du mécanisme de pointage (scanner), en mode dit « step » (i.e. boucle ouverte) et en mode dit « absolu » (i.e. en boucle fermée) et du shutter associé
5. Test de performance du scanner dans les deux modes (step et absolu)
6. Test de patch/dump dans différentes zones mémoire de l’instrument
7. Vérification fonctionnelle des deux principaux détecteurs (EUV et FUV) dans 5 modes de fonctionnement différents de calibration, avec haute tension désactivée.
8. Ouverture de la fenêtre du détecteur EUV
9. Vérification de différentes procédures automatiques (« Emergency switch OFF », « Reboot », etc…).



Les résultats obtenus indiquent que l’instrument se comporte de façon nominale et qu’aucun défaut majeur n’a été identifié. Les données PHEBUS obtenues devront cependant être analysées plus en détail pour confirmer l’absence totale d’anomalie.




Les activités ont été réalisées depuis l’ESOC avec un contact « en direct » entre la Terre et la sonde Bepi alors que cette dernière se trouvait à environ 16 millions de kilomètres (délai de propagation de l’ordre de 50 secondes).
La dernière phase de recette de PHEBUS aura lieu à l’été 2019, après une longue phase de propulsion. Les activités consisteront à activer progressivement (sur 5 jours) les hautes tensions des 2 principaux détecteurs EUV/FUV (jusqu’à près de 4000V et 5000V respectivement) ainsi que celles des voies NUV (K et Ca, 1000V), ce qui complètera la vérification fonctionnelle de PHEBUS. Les observations sur fond interplanétaire et calibrations sur étoiles pourront alors commencer.